Sylvie Guyot-Reine, à la recherche d’un équilibre de vie…
Ex-cadre au sein au sein d’un grand groupe durant 23 ans, Sylvie Guyot-Reine change de vie. Elle a choisi aujourd’hui de recentrer son activité professionnelle autour de l’accompagnement humain.
Sylvie Guyot-Reine, 52 ans, s’est installée il y a six ans avec sa famille sur les terres dinardaises. Depuis un an, elle construit chaque jour son nouveau projet et l’affine au contact du réseau Femmes de Bretagne. Diplômée d’un DEA Chimie microbiologie de l’eau, Sylvie intègre un laboratoire à l’âge de 28 ans en tant que technicienne chargée de réaliser les analyses. « Quand je me suis lancée plus jeune dans le traitement des eaux, ce travail avait du sens pour moi » affirme-t-elle. En le réalisant, je participais à la protection de l’environnement ». En charge d’une équipe, son approche est basée sur l’écoute et l’échange. Mais suite à une réorganisation, elle ne se retrouve plus dans l’évolution de l’entreprise et décide de tout arrêter. Aujourd’hui, elle veut transmettre son expérience à d’autres porteurs de projets et les accompagner sous le sceau de la bienveillance. Et pourquoi pas à travers un espace de coworking…
Le bonheur de s’investir…
Dans son premier métier, Sylvie se voit très vite proposer un rôle d’encadrante intermédiaire puis de responsable de pôle de développement, ce qu’elle fait pendant six ans, avant de prendre la responsabilité du laboratoire. « Mon équipe est passé de 12 à 33 collaborateurs avec un secteur géographique lui aussi étendu, de la Bretagne à tout le grand ouest », décrit-elle. Dans sa mission, elle est profondément attachée au management collaboratif. « J’investissais beaucoup d’énergie pour fédérer l’équipe et pour que chacun puisse s’épanouir au travail ». Elle instaure des pauses café quotidiennes pour favoriser le lien entre les collaborateurs et organise régulièrement des réunions d’équipe. « J’avais à cœur de prendre le temps d’adresser chaque jour un petit mot à chacun », confie-t-elle. Pour soutenir cette émulation collective, elle organise chaque année un événement surprise à l’extérieur de l’entreprise. Mais le contexte se durcit : surcharge de travail, objectifs peu clairs, pression financière de plus en plus pesante. « Moi qui étais très positive et avais toujours le sourire, je n’arrivais plus à absorber le mal-être de mes collaborateurs et le mien », avoue-t-elle.
L’humain, au centre d’un nouveau projet
Après un départ difficile de son poste, Sylvie démarre une phase d’introspection. « Il n’est pas facile de trouver sa voie après 23 ans au sein de la même entreprise, reconnaît-elle. A 50 ans, je me disais que je n’étais plus adaptée à la vie professionnelle. J’avais besoin de me reconstruire et le contact avec la nature m’a beaucoup aidé ». Sylvie se tourne vers l’APEC à Rennes qui lui propose un accompagnement collectif. « Cela m’a redonné confiance et m’a permis de prendre conscience de mes forces et de travailler un projet en cohérence avec mes valeurs », précise-t-elle. En janvier 2019, elle décide alors de créer son entreprise. « J’avais envie d’être libre et de trouver un juste équilibre avec ma vie personnelle », complète-t-elle. Sylvie apporte son expertise à des premiers clients pour les aider dans leur recrutement et leur management. C’est aussi à ce moment-là que l’idée de créer un espace de coworking axé sur le bien-être émerge et elle visite plusieurs lieux de ce type à Rennes. « Je me suis totalement retrouvée dans celui créé par Caroline Heller, Good Place, assure-t-elle. C’est une expérience très inspirante pour avancer dans mon projet ».
Le réseau est un révélateur !
« Ma première rencontre avec Femmes de Bretagne à Dinard en janvier 2019 fut une révélation, affirme-t-elle. Le réseau m’a fait beaucoup de bien. Il m’a obligé à sortir de ma zone de confort et m’a aidé à acquérir plus de confiance en moi ». Sylvie participe activement aux rencontres et ateliers, n’hésitant pas à parcourir l’ensemble des départements bretons pour développer ses connaissances à travers les nombreux thèmes abordés. « Cela m’a aidé à trouver ma place et du sens », poursuit-elle. Sylvie aspire à s’investir davantage et devient la troisième coordinatrice bénévole de l’antenne de Dinard. « J’adore organiser des événements et mettre en lien les personnes, c’est très enrichissant ». Femmes de Bretagne lui permet également de faire de belles rencontres notamment des entrepreneuses intéressées par son projet de coworking. « Grâce au réseau, j’ai également pris conscience du plaisir que j’avais à accompagner les femmes entrepreneuses, à les aider à clarifier leur projet et les faire avancer », assure-t-elle. Forte de cette certitude, Sylvie espère leur proposer un accompagnement individualisé dès l’année prochaine.