Anne-Sophie Marteil, l’amie du maté
Coordinatrice pour Femmes de Bretagne sur le territoire Rennes Sud, Anne-Sophie Marteil est une adepte de la convivialité. Elle développe d’ailleurs en France la culture du maté, cette plante infusée originaire d’Argentine qui se partage à plusieurs.
L’engagement d’Anne-Sophie Marteil auprès des Femmes de Bretagne du territoire de Rennes-Sud n’est certainement pas un hasard. A 32 ans, cette jeune femme originaire de Crévin, en Ille-et-Vilaine, aime partager les informations et les conseils, mais aussi les bons moments. La preuve : elle fait de la convivialité son quotidien, depuis qu’elle a créé son entreprise, Ami Maté, en 2019. Elle importe d’Argentine de la yerba maté, qu’elle vend en France en épiceries fines et sur son site de commerce en ligne. Avec un objectif : diffuser la tradition du maté, boisson traditionnelle sud-américaine, et en transmettre les bienfaits. « J’ai découvert cette plante lorsque je vivais en Argentine, raconte Anne-Sophie Marteil. Là-bas, sa consommation remonte à des millénaires ! Un peu amer au début, cette boisson issue de la culture des Amérindiens Guaranis devient vite un compagnon aux multiples vertus. »
De la relation humaine au rituel
Partie dans le cadre d’un stage de cinq mois pour valider son master LEA en commerce international, Anne-Sophie Marteil tombe finalement amoureuse de la région et de sa culture. Après son stage dans une entreprise de logistique internationale, elle travaille dans un centre d’appels. « Pendant mes quatre années passées là-bas, j’ai découvert des paysages magnifiques, une culture de la relation humaine et des manières de vivre qui me plaisaient, se souvient la jeune femme. J’ai aussi pris goût au maté ! Plus qu’une boisson, c’est un véritable rituel : on se pose entre amis pour discuter et on partage une calebasse de maté (bol à l’origine réalisé à base de courge vidée et séchée). Il n’y a qu’une paille pour tout le monde, servant à filtrer les feuilles. » Le maté pousse essentiellement en Argentine, au Brésil et au Paraguay. Grillée et infusée, elle donne notamment de l’énergie, est bourrée de vitamines et minéraux, en plus d’avoir un pouvoir antioxydant. Elle est parfois utilisée dans la fabrication de crèmes, parfums ou boissons rafraîchissantes.
La rencontre et puis le déclic
De retour en France, Anne-Sophie Marteil continue d’exercer dans l’international, pour une entreprise… argentine. « J’avais envie de créer mon entreprise, mais cela me faisait peur. Je n’arrivais pas à me lancer ». Jusqu’au déclic : elle rencontre celle qui est aujourd’hui son associée, Emilse Torrens, une… Argentine ! Ensemble, elles partagent le maté, et constatent qu’une tendance est en train de naître en Europe. La petite plante s’invite à côté du thé et du café. Il n’en faut pas plus pour Anne-Sophie pour se lancer dans l’aventure de l’entrepreneuriat et créer Ami Maté. « Je crois que j’avais besoin d’un binôme pour passer le cap de la création ! Nous choisissons nous-mêmes de petits producteurs et sélectionnons les plantes avec eux », précise celle qui allie aujourd’hui sa passion de l’Argentine avec ses compétences en commerce international. Elle se rapproche très rapidement de Femmes de Bretagne, pour glaner des informations et rencontrer d’autres créatrices d’entreprises. « Les ateliers et afterwork auxquels j’ai pu participer m’ont beaucoup aidée. J’ai trouvé un véritable soutien. Aujourd’hui, en m’investissant dans le réseau, je veux rendre la pareille et permettre à celles qui le veulent d’avancer. Faire son propre cheminement prend parfois du temps, mais on y arrive toujours si cela doit arriver ! Il faut surpasser ses peurs. »