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Camille Techer Fiat : du baume au cœur

Créatrice des Ateliers Cosm’Ethiques, la pétillante Camille Techer Fiat propose des ateliers DIY et des formations pour créer ses produits cosmétiques et ménagers au naturel, autour de Saint-Malo et Dinard.

Dans sa vie d’avant, Camille était travailleuse sociale à Grenoble. Pendant 10 ans, elle s’est consacrée aux autres, jusqu’à saturation. Jusqu’à avoir besoin de changer de vie, en famille. Alors ni une ni deux, l’appartement fût vite vendu : cap sur la Bretagne… avec un détour de 3 mois par l’Asie. 

Au cours de ce voyage, une expérience l’a bouleversée : la visite d’un atelier de produits cosmétiques naturels au Cambodge, véritable lieu d’émancipation et de reconstruction pour des femmes ayant fui les violences conjugales. La petite graine de l’entrepreneuriat venait de germer en elle. 

De retour en France, elle se forme à la cosmétique naturelle, s’installe sur la Côte d’Émeraude, et lance les Ateliers Cosm’éthiques dans la foulée. En créant son auto-entreprise il y a 7 ans, Camille a fait le choix de la liberté.

Prendre doublement soin de soi

Un atelier DIY de cosmétiques naturels avec Camille, c’est bien sûr la découverte des ingrédients, l’apprentissage pas à pas des techniques de fabrication, le plaisir de faire soi-même des produits bons et sains… et bien plus encore : un temps pour soi.

“Élaborer ses propres produits cosmétiques, c’est prendre soin de soi doublement : à travers le geste de fabrication, et au moment de l’utilisation. 10% des personnes viennent pour les recettes éco-responsables, et 90% pour s’offrir une bulle de cocooning ». Elle est donc souvent sollicitée par des particuliers pour des ateliers sur mesure comme un “enterrement de vie de jeune fille”, un anniversaire d’enfants ou toute autre occasion joyeuse. 

Prendre soin des plus fragiles

En lançant les ateliers Cosm’Ethiques, Camille pensait prendre la tangente par rapport au champ du travail social. Au fil du temps, ces deux activités ont pourtant fini par se rejoindre. Eh oui, car elle est animée par la même intention chevillée au cœur : “Apporter un petit rayon de soleil” dans la journée des personnes qu’elle accompagne le temps d’un atelier.

Aujourd’hui, Camille intervient fréquemment dans des structures sociales, en particulier auprès de femmes en difficulté, ou dans des SEGPA (sections d’enseignement général et professionnel adapté, accueillent des élèves présentant des difficultés scolaires), où elle exerce aussi ponctuellement en tant que professeure de “prévention, santé, environnement”. 

Camille anime également ses ateliers dans des collèges et des lycées, et confie apprécier accompagner les adolescent•es, dont elle constate les difficultés psychologiques et de sociabilisation. La fabrication de produits bien-être naturels lui permet d’aborder avec eux les sujets du stress, de l’hygiène ou encore du sommeil. 

Une affaire de Femmes

On ne va pas se mentir, les cosmétiques naturels intéressent particulièrement le public féminin. C’est l’un des aspects que Camille aime le plus dans son activité : “Travailler avec des femmes n’a pas été un choix conscient. La sororité, la solidarité, la bienveillance, le partage, bref : les valeurs de Femmes de Bretagne, se retrouvent dans mes ateliers entre femmes.”  

À son arrivée sur la Côté d’Émeraude, Camille ne connaissait personne, une expérience difficile à vivre pour cette femme de liens. Rejoindre Femmes de Bretagne l’a faite sortir de l’isolement que connaissent nombre d’entrepreneuses et de rencontrer des femmes qui tiennent aujourd’hui une grande place dans sa vie : certaines sont devenues des amies, des synergies professionnelles sont nées… “Leur soutien m’a permis de garder la foi dans les moments de doute.” 

En rejoignant le réseau au commencement de son activité, elle aussi est montée en compétences grâce aux ateliers proposés. Le réseau lui a beaucoup apporté… et elle le lui a bien rendu : Camille a coanimé avec l’enthousiasme et la convivialité qui la caractérisent l’antenne “Dinard-Côte d’Émeraude” de l’association pendant deux ans.



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