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3 questions à Catherine Thibaudeau

Catherine Thibaudeau

Tendre vers l’équilibre, c’est la devise de Catherine Thibaudeau qui en a fait le nom de son entreprise. Entre le conseil en prévoyance et patrimoine d’un côté, l’accompagnement vers le bien-être alimentaire de l’autre, la diversification des activités et des revenus est au cœur du modèle économique de l’entrepreneure, également coordinatrice de Nantes Sud pour Femmes de Bretagne. Interview d’une femme qui a choisi de mettre son énergie et son leadership au service du développement de la santé, qu’elle soit financière, nutritionnelle.

Quel a été votre déclic pour vous lancer dans l’entreprenariat ?

J’ai travaillé pendant 25 ans comme ingénieure commerciale dans l’emballage alimentaire pour l’industrie et l’industrie agroalimentaire : 70 000 kilomètres par an, huit millions d’euros à faire rentrer. Mon corps a fini par lâcher et j’ai fait en 2017 un burn-out. Deux mois d’arrêt après, à mon retour au travail, le quotidien n’était plus possible : le manque de valeurs, de considérations humaines et le non-sens m’ont imposé de changer de direction de vie. Dans le même temps, j’ai commencé à aller à la rencontre de réseaux locaux d’entrepreneurs et de développement personnel et c’est là que j’ai découvert qu’on pouvait travailler autrement, dans le respect de l’autre et dans l’équilibre. Cela m’a montré qu’un autre modèle et champ des possibles existaient en dehors du salariat et où je pouvais trouver un équilibre.

Pourquoi avoir choisi la nutrition mais aussi la prévoyance et le patrimoine comme activités ?

J’ai toujours baigné dans le milieu de l’alimentation. Mes parents étaient maraîchers, j’ai passé mon enfance les pieds dans la terre à manger des produits non transformés. Puis, j’ai passé une grande partie de ma vie professionnelle dans l’industrie agroalimentaire où mon déjeuner se résumait la plupart du temps à avaler en vitesse un sandwich triangle sous emballage.

Ma rencontre avec un réseau d’entrepreneur indépendants et Beautysané a été une vraie découverte et un coup de cœur tant au niveau de leurs gammes de produits alimentaires, extraordinaires dans la mesure où elles apportent au corps tous les nutriments nécessaires, que de leur état d’esprit des hommes et des femmes qui constituent se réseau. Les membres du réseau sont là pour s’entraider et se faire grandir : cela a été un choc culturel pour moi qui avait évolué dans un milieu professionnel très concurrentiel et fermé.

Et pour ne pas mettre tous mes œufs dans le même panier, surtout car je crois à l’importance et l’intérêt de diversifier ses sources de revenus, je me suis formée au conseil en protection sociale , prévoyance et patrimoine.

Quels sont vos projets pour développer votre entreprise ?

Tambour battant comme toujours ! A côté de mon activité d’assureur, j’aspire à développer davantage mon activité de conseil en nutrition et de développement de réseau afin d’aider ceux qui le désire à diversifier leur activité. Car au-delà de la perte de poids, c’est l’énergie que l’on regagne au quotidien qui est formidable. Pour avoir une approche plus globale, je me suis formée à la psycho-neuro nutrition car ce qui me plaît, c’est d’accompagner les personnes à comprendre et à changer de comportement alimentaire. Derrière la compulsion, il y a souvent des facteurs psychologiques. Le travail sur les émotions et nos comportements alimentaires sont autant d’outils complémentaires que je propose.

J’aimerais aussi faire le lien avec mon parcours dans l’industrie et proposer mes services sous forme de parcours et d’ateliers à des professionnels dont les cadences et les contraintes ne facilitent pas un bien-être nutritionnel alors même que leur métier leur demande de faire appel à une grande vitalité : je pense aux personnes du bâtiment, ou de l’agro-alimentaire ou bien encore aux transporteurs qui souvent travaillent de nuit.

Je pense particulièrement aux personnes dont on s’occupe assez peu dans le monde de l’entreprise.

Pour quelles raisons avez-vous eu envie de vous investir dans le réseau Femmes de Bretagne ?

J’ai démarré mon engagement comme coordinatrice du sud de Nantes pendant le confinement en 2020 en organisant 3 à 4 ateliers ainsi qu’un « after » par mois. Avec une intention : créer du lien, de la confiance et permettre ainsi la mise en mouvement de chaque entrepreneure. J’ai le sentiment d’être utile et cela me nourrit énormément.

On forme aujourd’hui un noyau dur d’une quinzaine de personnes. Une belle dynamique s’est créée et d’autres femmes du réseau commencent à organiser des rencontres et ateliers dans l’ouest vers Saint-Herblain et dans le nord à La Chapelle-sur-Erdre. J’aimerai dans les prochains mois affirmer davantage la dimension « business » et faire en sorte que le réseau puisse aussi être un cercle de recommandations professionnelles. Je suis d’ailleurs aussi active dans d’autres réseaux comme LDE Loire Développement entreprise dont je suis membre et du réseau Dynabuy.

Enfin, que Femmes de Bretagne comme son nom l’indique soit un réseau féminin n’est pas anodin. J’ai toute ma vie et jusqu’à il y a peu développé un côté très masculin. De par mon éducation tout d’abord : avec trois frères, j’ai un peu été élevée comme un mec. De par mon choix de carrière ensuite : la maturation des viandes et des fromages est un milieu très masculin. Aujourd’hui, je développe mon côté yin. Toujours une question d’équilibre !