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Pauline Marcel en met plein la vue avec sa start-up Shareview

Avant même de lire des études scientifiques sur les effets positifs des beaux paysages sur l’être humain, Pauline Marcel a toujours porté aux nues les belles vues ! Alors, en janvier 2020, la Dinardaise a décidé de créer la start-up Shareview, le premier réseau social pour particuliers et entreprises dédié aux vidéos de paysages et à la nature.

C’est à Dinard, sur la Côte d’Emeraude, avec la mer à perte de vue, que Pauline Marcel a eu la chance de grandir jusqu’à ses 18 ans. Mais, une fois le bac en poche, changement de décor radical pour la jeune diplômée. En 1996, Pauline emménage à Rennes pour poursuivre des études de droit à la fac. « J’avais accroché des posters représentant la mer sur tous les murs. J’avais même réalisé des enregistrements audio avec le bruit de la mer ! » se rappelle-t-elle aujourd’hui, un brin amusée.

Dans la capitale bretonne, la jeune Dinardaise obtiendra son DEUG de Droit. Pour ses années de licence et de maîtrise en sciences politiques, nouveau changement d’ambiance. Pauline Marcel part étudier à Sienne, en Toscane, puis à Londres, dans une école de journalisme. Les années suivantes, ses différents postes dans la presse, dans le milieu du nautisme, dans la communication et le secteur du luxe, la conduiront dans des lieux très différents : à Paris d’abord, où elle commence comme assistante communication à la Fondation Pierre Bergé – Yves Saint-Laurent ; en Suisse au sein d’une société de production audiovisuelle de reportages humanitaires, puis pour le compte de la start-up Indigo Lodges, avant de revenir à Paris dans le marché de l’art.

De belles vidéos par écrans interposés

« J’ai toujours été sensible au beau, aux paysages, à l’esthétisme, au calme et à la nature environnante » reconnaît Pauline Marcel. « Tenez par exemple, quand je travaillais à Genève, je regardais souvent des vidéos des grandes marées sur l’écran de mon téléphone. Ces vues m’apaisaient. En fait, tout le monde aimerait avoir une belle vue depuis chez soi ! Dans les secteurs de l’immobilier et du tourisme, ce sont d’ailleurs les biens avec vue qui sont les plus recherchés et donc les plus chers » poursuit l’entrepreneure « d’où l’idée de proposer aux professionnels comme aux particuliers, une application collaborative entièrement dédiée aux vidéos de paysages ; c’est ainsi qu’est né Shareview. Quand on a la chance de profiter d’une belle vue, on la filme et on la partage ! « .

Apporter du bien-être

Depuis ses débuts, le projet de « slowcial network » de Pauline Marcel n’a eu de cesse d’évoluer. « Au départ, j’avais imaginé une solution d’abonnement à des webcams. L’idée alors, c’était la « téléportation inversée » en temps réel. Mais techniquement, le live coûtait alors trop cher et le modèle n’était pas scalable« . Qu’importe, Pauline croit en son idées de vues partagées et elle s’accroche. A l’issu d’un concours de pitch au BIG de BPI, elle reçoit de nouveaux soutiens enthousiastes et fait pivoter son projet. « Plus j’avançais, plus les feux étaient au vert. Une vraie constellation d’étoiles !« .

 En janvier 2020, après un an d’étude de projet avec l’incubateur Les Premières – BNP Parisbas à Paris puis au Poool, du réseau French Tech à Rennes, elle crée la société Shareview SAS. Deux co-fondateurs la rejoignent : Antoine Ordonez, directeur technique, et Yann Sainson, développeur front-end. Ils sont encore étudiants à Epitech Paris mais ils démontrent déjà une véritable maturité professionnelle et un grand enthousiasme pour le challenge technique.

"Accroître les consciences environnementales"

« Nous visons le premier millier d’utilisateurs cet été, puis nous lancerons une première levée de fonds pour financer notre croissance » explique Pauline. « En permettant à nos utilisateurs, surtout les urbains, de voir la nature et de beaux paysages, nous voulons leur offrir un sentiment de bien-être et de reconnexion avec le vivant. Nous souhaitons ainsi contribuer à accroître leurs consciences environnementales ; on protège mieux ce que l’on connait, et ce que l’on voit. Nous proposons d’insuffler la tendance « slow » dans l’univers des réseaux sociaux. A moyen terme, nous voulons aussi donner 1% de nos revenus à des associations actives dans la protection de l’environnement. »

L’application Shareview, imaginée par Pauline Marcel, c’est une cure de bien-être par écran interposé, une antidote à la morosité, une application « slowcial » à utiliser sans modération !

Sylvie Vennéguès. 

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