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Nadia Corre : le vrac au naturel, chez « Mamie Mesure » à Brest

Après vingt ans passés dans le bâtiment, comme secrétaire, la brestoise Nadia Corre concrétise son rêve d’ouvrir un commerce de produits éco-responsables. Elle rejoint le réseau breton « Mamie Mesure » en début d’année. Dans les « rayons » cosmétique et entretien de sa droguerie, la rose côtoie la lavande, et ça sent bon !

« Mamie Mesure » n’est pas une franchise, mais une licence de marque (plus souple), lancée par Maud Pouteau et Amandine Chaudet grâce au financement participatif. Depuis 2017 et la première boutique à Vitré, les ouvertures s’enchaînent. « Mamie Mesure » est donc présente au centre-ville de Brest, mais aussi à Rennes, Saint-Malo, Douarnenez et même Clermont-Ferrand. Les « concessionnaires » gèrent des drogueries, des épiceries vrac et organisent des ateliers zéro-déchet et des cafés causette.

Un coup de fil, pour se mettre au parfum

C’est un peu par hasard que Nadia Corre contacte « Mamie Mesure ». « Je voulais m’installer en indépendante. Nous nous sommes retrouvés sur les mêmes valeurs pour freiner la surconsommation et lutter contre le gaspillage ». Son expérience de secrétaire commerciale et comptable et sa soif d’entreprendre la guident vers le bio et le vrac. « C’est du bonheur, dit-elle, lorsqu’un client m’explique qu’il ne sait pas comment se lancer dans le zéro-déchet, puis qu’il reviendra parce qu’il est content de mes conseils. Tant mieux, si au niveau de ma petite boutique, je peux améliorer le sort de la planète ».

L’infini pouvoir du consom’acteur

Nadia Corre cite l’exemple des brosses à dents à embouts interchangeables pour limiter la production de plastique. Elle invite aussi les clients à remplir, et à repartir avec leurs propres contenants. Chez « Mamie Mesure », l’écologie prime sur le commerce, mais pour continuer à porter les valeurs environnementales, les consom’acteurs doivent être au rendez-vous. La concurrence des grandes surfaces sur le même créneau ? « Plus on sera nombreux, mieux la planète se portera, à condition d’œuvrer dans les règles » estime la gérante.

L’hygiène, une affaire de femmes ?

Pour apprendre son métier, Nadia Corre passe deux semaines en immersion dans la boutique de Rennes. Le réseau Femmes de Bretagne (auquel elle adhère depuis un an) l’encourage à se donner à fond. Au cours d’une conférence, Marine Bruneau l’oriente sur les questions liées au féminisme. Le zéro-déchet (alimentation et droguerie) fait de plus en plus d’émules au sein des jeunes couples. Malgré le prix élevé ?  « C’est une idée reçue, analyse Nadia Corre. Avec du vinaigre blanc, on peut fabriquer ses propres produits de nettoyage, et avec un shampooing solide, on peut se laver les cheveux pendant trois mois, sans jeter un seul flacon à la poubelle ! »

Christophe Pluchon.

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