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Leslie Marel Co-gérante et co-fondatrice de Biomarel « Au pire on réussit, au mieux on apprend ! »

Médecin, une voie en or pour aider les autres. Mais Leslie Marel n’a pas été reçue pour la spécialité souhaitée. Rebond heureux : elle s’oriente en biologie. Après sa licence, Leslie suit des cours du soir pour devenir ingénieure, tandis que la journée, elle travaille comme assistante en laboratoire. En 2016, elle rencontre un homme dont la femme, Martine, est atteinte de la maladie de Charcot. Il dit essayer de lui faire utiliser l’ordinateur pour communiquer. Déclic. Leslie embarque son conjoint et désormais associé, Jonathan Guyon, dans l’aventure jusqu’à développer la première version de BMconnect pensée à Ivry-sur-Seine et fabriquée en France : un dispositif médical ergonomique et discret, sans fil, catégorisé comme aide à la communication, compatible sur tous supports informatiques. 

Quel est le sens de votre activité ? Pourquoi la menez-vous ?

Biomarel permet aux personnes porteuses d’un handicap de retrouver de l’autonomie. J’aurais pu m’arrêter à la première version du BMconnect et ne pas créer de structure autour, je ne l’ai pas fait car je suis convaincue que l’on peut encore améliorer le quotidien de millions de personnes qui se sentent à l’écart du monde. J’ai réellement envie que notre entreprise œuvre pour que l’autonomie soit accessible au plus grand nombre. J’aime dire que la valeur essentielle de mon entreprise c’est l’altruisme.

Racontez-nous le(s) déclic(s) qui vous a/ont poussée à entreprendre et les conseils que vous distilleriez à celles qui n’osent pas encore franchir le cap ?

Grâce à notre première version du BMconnect, Martine a pu écrire son premier mot : « merci ». Ça nous a encouragés. Son mari nous a mis en relation avec l’ARSLA (Association régionale de la sclérose latérale amyotrophique) qui a été tout de suite intéressée. Nous voilà alors lancés dans les recherches : aide à  la création, business plan, prévisionnel. Ces mots me semblaient pire que du grec ancien… Il ne faut pas hésiter à s’entourer d’experts. J’ai alors contacté l’ADIE, des incubateurs parisiens, des accélérateurs de projet… Il ne faut pas avoir peur d’essayer, au pire on réussit, au mieux on apprend !

Au quotidien, quelles sont vos astuces pour perdurer et affronter les défis ? Comment le réseau Femmes des Territoires est-il un outil supplémentaire ?

Nous confrontons le BMconnect à de nouveaux défis : une certification, un investisseur étranger, le remboursement de la sécurité sociale… Et nous le présentons à des concours, afin de le faire vivre, de nous rassurer et réconforter pendant les baisses de moral. Le réseau Femmes des Territoires va permettre le partage de compétences et la mise en valeur de l’entrepreneuriat féminin. Je crois fortement que les entreprises dirigées par des femmes cultivent des valeurs humaines essentielles.

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