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Florence Joërg La Bonne Dose

A Ploemeur, dans une ancienne maison d’habitation jouxtant la place de marché, Florence Joërg a ouvert La Bonne Dose en juin 2019. Une épicerie vrac où l’on trouve tout l’essentiel alimentaire sucré et salé ainsi que des produits d’hygiène et cosmétique solide. Pour la créatrice, le zéro déchet n’est pas une fin en soi, mais une philosophie de consommation. Rencontre.

Au comptoir de La Bonne Dose, Florence et sa fille cadette Coline accueillent les clients six jours sur sept. Dans cet espace de vente de 50 m2, on trouve de la farine, du sucre, des fruits secs, des légumineuses, du riz, des pâtes, du quinoa, de l’huile, du vinaigre, des biscuits, des fruits et des légumes mais également des bidons de lessive ou des savons solides. Des produits certifiés Bio tant que faire se peut, ou dont les méthodes de production s’en rapprochent le plus. D’ailleurs, Florence Joërg connaît un à un chacun de ses fournisseurs et peut en raconter l’histoire et les valeurs. « Ce qui est totalement différent dans la grande distribution ! », s’exclame-t-elle. « Ici, les gens viennent avec leurs contenants et tout se paye au poids », explique Florence Joërg qui a porté le projet prêt d’un an avant l’ouverture, se heurtant aux difficultés urbanistiques de la ville de Ploemeur. « La maison fait partie d’un petit patrimoine remarquable, nous ne pouvions pas faire n’importe quoi. Il a fallu présenter un dossier pour faire accepter de transformer la maison d’habitation en lieu de commerce. Heureusement, les élus étaient très séduits par le projet ».

Forte solidarité bretonne

Avec cette épicerie vrac à Ploemeur, Florence Joërg fait partie du réseau VRAC, qui recense tous les projets d’ouvertures d’épiceries vrac, les épiceries existantes ainsi que les fournisseurs de cette filière en plein essor. « C’est grâce à ce réseau que nous faisons avancer la législation dans ce domaine. Par ailleurs, il y a une forte solidarité entre les épiceries vracs, notamment en Bretagne. On se connaît, on échange sur un forum, on s’aide et s’entraide car on rencontre les mêmes problématiques ». Le plus difficile est souvent de faire accepter son dossier par la banque pour un prêt. « Le CMB m’a suivie sans problème ! Mais il n’y a jusqu’alors que peu de références dans le domaine. Ces commerces sont très récents. Il faut pouvoir prétendre à un chiffre d’affaires et à un résultat », commente Florence Joërg, qui a par ailleurs été accompagnée par la Boutique de Gestion des Entreprises de Lorient afin d’établir son business plan.

Un lieu de vie et d’échanges

Mais cette épicerie, c’est beaucoup plus qu’un petit commerce. Sur le papier, c’est un point de vente, certes. Mais Florence Joërg a des projets pour faire évoluer La Bonne Dose en lieu de vie, d’échanges et de rencontres autour des bonnes pratiques du zéro déchet. Les cinq règles « Refuser, Réduire, Réutiliser, Recycler et Composter » s’appliquent ici au quotidien. Derrière sa nouvelle profession de commerçante, Florence Joërg cache un parcours de femme engagée et investie dans le développement du territoire. D’abord en tant qu’enseignante, puis après un Master Aménagement du Territoire, elle s’intéresse à l’urbanisme et à l’architecture. « Le fil rouge qui a conduit ma vie, c’est la manière d’appréhender les territoires, mais d’un point de vue géographique physique, ce qui m’intéresse ce sont les humains », reconnaît-elle.

Acheter, c’est faire des choix

Convaincue de l’apport que peut apporter une petite épicerie vrac à la cité ploemeuroise et plus largement au pays de Lorient, Florence Joërg reste cohérente dans ses choix de vie. « On a le choix d’acheter, de prioriser ses besoins. L’alimentaire est essentiel, bien plus qu’un smartphone ou un écran plat », dit-elle. Avec La Bonne Dose, Florence Joërg et sa fille Coline espèrent proposer un équilibre alimentaire, à la fois économe, écologique et en total respect de l’environnement. « Chacun peut rentrer par la porte qui lui convient et y trouver un sens », assure-t-elle. En créant La Bonne Dose, Florence Joërg souhaite tisser du lien social et permettre aux gens de remettre au centre leurs priorités. « En cuisinant ensemble, en famille, on partage du temps, c’est de l’amour qu’on donne ! », conclut-elle.