Barbara Hurel, prothésiste capillaire et mammaire spécialisée dans l’accompagnement des femmes atteintes de cancer

Qui êtes-vous ? Pouvez-vous nous parler de votre parcours et de votre entreprise ?

Gérante de salons de coiffure pendant 20 ans, je me suis spécialisée en perruques médicales pour répondre aux besoins de mes clientes. Face au manque d’accompagnement lié au cancer du sein, je me suis formée à la prothèse mammaire externe pour mieux les soutenir, tant psychologiquement que physiquement.

Quelles difficultés avez-vous rencontrées ? Et comment les avez-vous surmontées ?

La formation médicale était complexe et hors de ma zone de confort, mais ma conviction et mon engagement envers ces femmes m’ont permis de surmonter les doutes.

Avez-vous des modèles ou des mentors qui vous ont inspirée ?

Pas particulièrement, mais mes patientes, qui avaient grandement besoin de moi, m’ont beaucoup inspirée.

Quels conseils donneriez-vous à une femme qui souhaite se lancer dans l’entrepreneuriat ?

Croire en son projet est essentiel pour réussir. On ne devient pas prothésiste mammaire ou sophrologue sans conviction. C’est une véritable valeur humaine, aussi importante que croire en sa propre vie.

Comment avez-vous construit votre réseau professionnel ? Quel rôle a-t-il joué dans votre succès ?

Mon réseau repose sur le bouche-à-oreille, la satisfaction de mes patientes et la confiance du corps médical. Cela demande du temps et de la persévérance, d’où l’importance du soutien d’associations comme Femmes de Bretagne.

Si vous aviez une baguette magique pour changer quelque chose du passé, y a-t-il un moment ou une décision que vous modifieriez ?

Je ne pense pas… Gagner en crédibilité auprès du corps médical reste difficile, car ils prennent rarement le temps de découvrir nos compétences et de nous considérer comme de véritables acteurs de la santé.

Avez-vous une anecdote durant votre parcours entrepreneurial que vous aimeriez partager ? (quelque chose de drôle, cocasse, ou dont vous avez un peu honte…)

Rien de particulier, mais une situation marquante : lors d’une formation, un pharmacien m’a gentiment dit que je n’avais pas ma place. Cela m’a motivée à décrocher mon diplôme, et j’ai terminé 2e de ma promo !