Sylvie Mirouse, l’art de développer la confiance en soi
Animée par les challenges et l’innovation, Sylvie Mirouse possède une expérience professionnelle qui mérite d’être partagée. Experte du marketing, notamment dans le domaine agroalimentaire, elle met aujourd’hui son talent au service de l’orientation des jeunes, de l’emploi et l’inclusion sociale. En mode projet en permanence, Sylvie Mirouse s’attache à une chose prioritaire : se rendre utile.
Originaire de Toulouse, Sylvie Mirouse a posé ses valises en Bretagne en 1997. Ses études en informatique et en école de commerce l’ont orientée vers le marketing, qu’elle pratique en entreprise à Paris, dans l’Aveyron, en Dordogne et dans les Landes avant de s’installer dans le Morbihan. Elle accompagne des grandes marques de l’agroalimentaire, fabricants de légumes ou plats cuisinés, foie gras, produits élaborés à base de poulet, champignons ou produits de la mer. Son leitmotiv ? Lancer de nouvelles gammes et faire grandir les marques sur les étals de la grande distribution.
Créer son propre poste
« Souvent, je suis arrivée à un poste qui n’existait pas. Il fallait tout créer. Trouver ma place et me rendre légitime. Par ailleurs, j’ai fréquemment exercé mon métier dans des entreprises en proie à des difficultés financières. Je n’avais donc aucun budget mais des enjeux énormes : dégager de la marge, renouer avec la rentabilité, pour remettre l’entreprise sur les rails », raconte-t-elle. Et c’est là que le métier de Responsable Marketing – ou Chef de Produit Junior ou Senior, peu importe le titre – prend tout son sens.
« Le marketing, ce n’est pas que la création de packagings efficaces, c’est surtout de l’innovation. Comme lancer une marque sur un positionnement qui répond aux attentes des consommateurs. Dans mon job, j’ai souvent été obligée d’élaguer les gammes de produits, de revoir ce qui marche et ce qui ne marche pas, de développer de nouveaux produits, de lancer de nouvelles marques. Cela passe par de la recherche, de l’innovation, des tests produits. Il faut également une bonne connaissance des consommateurs, sur le terrain, des échanges avec les commerciaux et une veille importante », explique Sylvie Mirouse, qui se souvient avoir beaucoup utilisé le Système D à l’heure où le digital était encore balbutiant.
Réussir à se faire entendre
De ses nombreuses expériences dans le marketing, Sylvie Mirouse en tire aussi une connaissance profonde des méthodes managériales. Elle est aussi confrontée à un management paternaliste, voire patriarcal. « Une ligne de conduite qui atteint parfois ses limites en termes de compétences. Quand vous avez face à vous un comité de direction exclusivement composé d’hommes avec des égos très forts, il est difficile de se faire entendre », reconnaît-elle. Sa période « Sans Bureau Fixe » au sein d’une industrie agroalimentaire traduit un dysfonctionnement interne, un manque de reconnaissance et de considération qui se répand sur l’ensemble des équipes. « Quand la valeur travail est très forte, ce mépris peut détruire », souligne-t-elle.
Alors, arrivée à bout de force, Sylvie Mirouse se retrouve victime d’un double couperet : la fin d’une mission et le confinement lié au Covid-19. Elle qui avait jusqu’alors menée sa carrière tambour battant, sans jamais se retourner, est forcée de s’arrêter. L’occasion parfaite pour réfléchir enfin à ses attentes et ses besoins. L’opportunité d’une introspection et d’une remise en question.
Management de transition, formatrice, directrice d’association
« Je me suis alors rendu compte du jeunisme imposé dans les fonctions de direction et de marketing dans la grande distribution », observe-t-elle. A 55 ans, ses bagages constituent pourtant une force unique qu’elle se doit d’exploiter. Convaincue de pouvoir enrichir ses compétences, elle s’oriente vers le management de transition. Elle crée alors sa société de conseil, en 2021, Astarté et accompagne les entreprises en leur proposant un service externalisé de marketing. Elle commence également à enseigner les rudiments du marketing au sein du campus Eduservices de Vannes, auprès des MBWay.
En parallèle, elle se lance un nouveau défi en acceptant le poste de directrice de l’association FACE Morbihan. Une structure portée par le territoire et engagée en faveur des jeunes et de l’emploi. Habitée par ce nouveau rôle, Sylvie Mirouse en défend les valeurs et les ambitions.
Favoriser l’orientation des plus jeunes
Soutenue par la fondation FACE pour l’inclusion, l’association nourrit les projets RSE des entreprises morbihannaises en réalisant des actions éducatives dans les collèges. « Il s’agit pour les entreprises du territoire de présenter les secteurs d’activités, les métiers, les parcours afin d’ouvrir le champ des possibles et favoriser l’orientation des jeunes en classes de 4è et 3è », explique Sylvie Mirouse. Atelier CV, lettres de motivation, visites d’entreprises, forums… Les animations sont conçues sur-mesure pour les établissements scolaires en fonction de leurs souhaits de découverte. « La demande actuelle est très forte autour des filières courtes et des formations artisanales », observe la directrice qui se met en lien avec les lycées professionnels pour développer des actions cousues mains.
Ainsi, pour sa troisième année, FACE Morbihan a initié une trentaine d’interventions en collège, mobilisant près d’une soixantaine d’entreprises face à un millier d’élèves. « L’objectif est de désacraliser les métiers, de déconstruire les stéréotypes et les clichés pour montrer aux jeunes que tout est possible ! », assure-t-elle.
Continuer de développer ses compétences
Femme engagée avant tout, Sylvie Mirouse cumule encore d’autres fonctions : elle occupe la présidence d’Action Cadres 56, association pour l’emploi des cadres. Son objectif ? Créer du réseau, développer la dynamique, redonner confiance à ces cadres dont le parcours est émaillé par des ruptures professionnelles. Au cœur des interventions se trouvent des rencontres avec des entreprises, des cabinets de recrutement, des plans de formation, des ateliers de prises de parole en public ou de maîtrise de Linkedin. « L’ambition est de ne pas perdre en compétences et de renouer avec l’estime de soi », intervient Sylvie Mirouse. Des compétences transverses et plurielles qui doivent être valorisées afin que ces cadres puissent postuler peut-être dans un secteur d’activité auquel ils n’auraient pas pensé…
Animatrice de la communauté « Les Entreprises s’engagent », déployée sur les territoires avec le concours des préfectures départementales, Sylvie Mirouse accompagne également des actions de formation et de recrutement en faveur de l’employabilité des personnes éloignées de l’emploi, qu’il s’agisse de bénéficiaires du RSA, de réfugiés ou de personnes en situation de handicap. Toutes ces expériences réunies suivent un seul et même fil rouge pour Sylvie Mirouse : se mettre au service de la transformation des entreprises pour une plus grande inclusion sociale et un monde durable.
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