Logo Femmes de Bretagne et de Loire-Atlantique

3 questions à Sébastien Galodé, directeur régional AG2R

Sébastien Galodé

AG2R La Mondiale s’est récemment engagée auprès de Femmes de Bretagne pour soutenir l’égalité femmes-hommes et l’entrepreneuriat féminin. Sébastien Galodé, directeur régional, nous en dis plus sur cette démarche.

Comment AG2R soutient l’égalité femmes-hommes ?

Le groupe y est très attaché. Au COMEX, nous avons trois femmes à des postes stratégiques : la DRH, la directrice des systèmes d’information et informatique, ainsi que la directrice de l’innovation et du marketing. Je les ai sollicitées pour venir témoigner auprès des plus jeunes du plafond de verre, de l’accessibilité au métier. Qu’elles leur transmettent l’idée de ne rien s’interdire, d’oser le droit de rêver… Le parcours n’est pas aisé pour une femme seule avec ses deux enfants et une pension alimentaire non payée, pour une femme qui travaille dans des milieux difficiles ou pour une femme qui veut entreprendre. D’où la nécessité d’informer et de former. Pour moi, tout part de l’école. En tant que patron d’une équipe de 200 salariés et ma vie de père -j’ai une fille de 16 ans-, je suis convaincu qu’on s’affranchit de ses chaînes par l’éducation. Il faut faire ses propres choix en conscience. Nous sommes un groupe solide, engagé et dans notre action, si nous voulons être alignés dans nos valeurs, il faut savoir donner. Les femmes doivent absolument être informées de leurs droits.

Quelles sont les actions concrètes au sein du groupe pour soutenir l’égalité ?

Nous misons beaucoup sur la formation, la rémunération, sur le fait d’encourager les femmes. Elles sont incitées à participer à toutes les formations qualifiantes. Nous avons mis en place un mentorat entre une collaboratrice et un coach pour accompagner celles qui veulent évoluer vers des postes à responsabilité. Nous avons aussi des actions favorisant le temps partiel choisi et le télétravail. Quand je suis arrivé il y a 3 ans, il y avait 15 hommes aux directions régionales et aucune femme. Aujourd’hui, on en compte 3. On est entré aussi dans des modes collaboratifs de co-construction et de bienveillance, avec de la pédagogie mais aussi de l’intransigeance.

Comment soutenez-vous Femmes de Bretagne ?

Il y a une demande des adhérentes pour comprendre leurs droits. Que devient mon statut s’il m’arrive quelque chose ? Qu’est-ce qu’une rente de conjoint ? Comment je me projette dans la retraite ? Toutes ces questions sont souvent noyées car pendant la création de l’entreprise, on s’en occupe peu, et une fois que la boîte s’est développée, on n’a plus le temps… et face à un accident de la vie, on n’a finalement très peu d’information. Les cheffes d’entreprise ne prennent pas, le plus souvent, temps de s’occuper d’elles. Nous avons programmé des ateliers avec un expert-comptable. Nous amenons notre expertise. Soyez informées, soyez curieuses et sachez prendre du temps pour vous ! 

Je pense aussi que nous avons un rôle d’assembleur. Nous devons être porteurs d’espoir, d’envies, de projets. Je travaille avec FACE (Fondation Agir Contre l’Exclusion), avec l’ADIE (Association pour le Droit à l’Initiative Économique). Par exemple cette année, nous avons attribué plus d’1,2 million à des associations et nous avons rénové 37 logements indignes avec la fondation Abbé Pierre. Nous avons une vraie action de territoire. Et dans ces actions, beaucoup sont menées auprès des femmes.

 La force de Femmes de Bretagne, c’est que vous avez 1 500 adhérentes avec des coordinatrices engagées. Nous, nous avons un vrai tissu sur le territoire de par nos engagements sociétaux et notre expertise. Nous avons ainsi un rôle de mise en relation. Il faut que tout le monde se parle si on veut coordonner les actions. Mettons tous nos énergies en commun car c’est nous, acteurs locaux, qui allons permettre le changement.