Logo Femmes de Bretagne et de Loire-Atlantique

Karine Fougeray, directrice artistique, romancière : « Ce sont les rencontres qui font la vie… »

Karine Fougeray est une voyageuse, une entrepreneuse des mots, une créatrice polyvalente qui tire la force de ses inspirations par les rencontres humaines et la nature qu’elle affectionne tant.

Karine avec ses trois romans

Toute jeune diplômée d’études en design graphique, Karine Fougeray s’installe à Paris dès l’âge de 23 ans, en tant que graphiste indépendante. Cette malouine de naissance s’acclimate alors à la vie parisienne. C’est en revenant dix-sept ans plus tard sur ses terres d’origine, où elle vit aujourd’hui dans une petite maison en bord de Rance, qu’elle se met à écrire. « Je suis une grande lectrice, confie-t-elle. Le fait de prendre le temps et de me poser m’ont amenée naturellement à écrire ». En 2005, naît un premier recueil de nouvelles «  Elle fait les galettes, c’est toute sa vie ». « J’ai envoyé mes écrits à Jérôme Garcin, producteur et animateur de l’émission radio Le Masque et la Plume. Il m’a encouragé ». Rapidement, la jeune romancière trouve son éditrice qui lui restera fidèle. Ce premier ouvrage salué par la critique rencontre beaucoup de succès. Suit la parution de son premier roman en 2008, « Ker Violette », du nom de sa fille, et dix ans plus tard, « Blanche Nègre ». Ce dernier roman embarque le lecteur à la rencontre de Suzanne, 10 ans qui, en vacances avec ses parents, sur une île africaine, découvre un monde fabuleux et insoupçonné au contact d’une jeune albinos, surnommée « Blanche-Nègre ». « Mes écrits s’inspirent de mes rencontres, avoue Karine. Pour Blanche Nègre, l’idée m’est venue des nombreux voyages que nous avons faits sur une petite île au large du Sénégal ». Pour ce roman, elle est primée par l’Association des Ecrivains Bretons.

« Karine, la malouine » podcasteuse dans « Ecoutez mon rhum »…

Un moyen de fêter les 40 ans de la célèbre transatlantique en solitaire. En effet, lors de la dernière Route du Rhum en 2018, Karine se lance dans la réalisation de podcasts audio-diffusés quotidiennement sur le village de la course. Trois minutes pour une « bulle d’air et de mer ». Avec l’art de captiver, elle y évoque la course à sa manière, non sans une certaine poésie. Sa passion de la mer, sa connaissance de la course et des skippers transparaissent avec affection et respect. « J’étais installée dans une caravane au pied des remparts, relate-t-elle. Chaque jour, j’écrivais, j’enregistrais les podcasts et un ami musicien me les sonorisait. Je me suis régalée ! ». Dans sa vie, Karine avoue avoir deux passions récurrentes, « les hommes qui vont en mer et les femmes puissantes ! ». La chroniqueuse à plusieurs cordes à son arc. Depuis 2012, elle lie écrits et création graphique pour concevoir des livres d’entreprises, d’envergure régionale et nationale. Elle raconte notamment les 150 ans du Chausseur Bessec ou encore les 20 ans de la Fiancée du Mékong.

Karine devant les photographies d’une femme prévue pour l’exposition « Une Rance à Soi »

Une Rance à Soi, une exposition sonore et visuelle sur le thème de l’exil et de l’ancrage

Cette exposition itinérante est prévue en 2022. Elle présentera le portrait photographique et sonore de 12 femmes d’origine étrangère venues s’installer entre terre et mer, dans la vallée de la Rance. « Mettre en avant des témoins du quotidien dont on ne parle jamais, mais aussi montrer comment un territoire peut aider des femmes à prendre leur élan pour se reconstruire au-delà de l’exil, m’inspire », explique Karine. Au-delà du thème du déracinement et de la reconstruction, ces portraits mettent en lumière des femmes tenaces portées par d’intenses parcours de vie. Karine a rassemblé autour de ce projet culturel et solidaire une équipe d’artistes locaux : quatre photographes, un musicien et un architecte designer. Une association «  les Fées de la Côte »  est créée pour la recherche de partenaires. « La remise en question, l’énergie et le désir de faire des choses m’animent pour entreprendre, assure-t-elle. « A travers ce projet, raconter des histoires universelles se déroulant sur un petit territoire me porte ». Celle qui se définit elle-même comme « une créatrice multifonctions » imagine déjà se lancer dans l’écriture d’un nouveau roman dont l’histoire se déroulera certainement dans l’archipel des Tuamotu. Karine revient en effet d’un périple de plusieurs mois en famille dans cet archipel, dont plus de 3 mois de confinement. Nul doute que cette expérience sera source d’inspiration.

Pour contacter Karine :

karine.fougeray35@orange.fr

Ou écouter ses podcasts :

https://ecoutezmonrhum.bzh/ ou via l’application Podcast d’Apple : ecoutezmonrhum